L’acquisition de la langue anglaise peut représenter un défi particulier pour les personnes dyslexiques. Cependant, en évitant certains pièges courants, il est possible de progresser de manière significative. Voici trois erreurs fréquentes liées à la dyslexie et l’apprentissage de l’anglais à ne pas commettre, et des conseils pour les surmonter.
Les 3 erreurs : Dyslexie et anglais
1. Dyslexie et apprentissage de l’anglais : Fixer des objectifs trop ambitieux
L’apprentissage d’une langue étrangère, comme l’anglais, représente un défi supplémentaire pour les personnes dyslexiques. Celles-ci rencontrent souvent des difficultés à lire, à écrire et à traiter les informations phonétiques, ce qui peut rendre l’apprentissage encore plus complexe. Cependant, il est fréquent que les élèves dyslexiques, motivés par l’envie de réussir, se fixent des objectifs trop ambitieux, espérant maîtriser rapidement la langue.
Comment la dyslexie affecte l’apprentissage de l’anglais à travers des objectifs irréalistes ?
Bien qu’il soit important d’être ambitieux, il est crucial de garder en tête que l’apprentissage de l’anglais, comme toute autre langue, demande du temps et des efforts constants. Les objectifs trop grands ou irréalistes risquent d’entraîner des frustrations et de nuire à la motivation des élèves dyslexiques. Ils peuvent se sentir découragés si ces objectifs ne sont pas atteints aussi rapidement qu’ils l’espéraient. L’une des principales difficultés réside dans le fait que l’élève dyslexique met parfois plus de temps à intégrer les règles de la grammaire, de la syntaxe ou du vocabulaire.
Une approche plus saine consiste à définir des objectifs petits et mesurables, en commençant par des bases solides. Cela peut inclure l’apprentissage de phrases simples et utiles au quotidien ou des exercices sur des aspects spécifiques de la grammaire anglaise. En célébrant chaque petite victoire, l’élève peut renforcer sa confiance en ses capacités. Par exemple, en étudiant un temps verbal à la fois ou en s’exerçant à comprendre des dialogues courts, l’élève pourra constater ses progrès et se sentir encouragé.
Conseil pratique : intégrer des activités plaisantes dans l’apprentissage, comme regarder des séries en version originale avec des sous-titres ou jouer à des jeux éducatifs en ligne, peut également rendre le processus plus agréable et moins intimidant.
2. Vouloir aller trop vite : un obstacle dans la dyslexie et l’apprentissage de l’anglais.
La dyslexie, par nature, ralentit certains aspects de l’apprentissage, notamment la lecture et l’écriture. Cependant, ce n’est pas une fatalité. Il est essentiel de comprendre que l’acquisition de l’anglais, comme pour toute compétence, nécessite patience et persévérance. L’une des erreurs les plus courantes chez les élèves dyslexiques est l’impatience : l’envie d’aller trop vite pour maîtriser rapidement la langue. Cela peut mener à des pratiques inefficaces, comme essayer de mémoriser de grandes quantités de vocabulaire en peu de temps ou passer rapidement d’un sujet à un autre sans maîtriser les bases.
Gérer l’impatience pour améliorer l’apprentissage linguistique.
L’impatience est un sentiment compréhensible, mais elle peut nuire à l’apprentissage. Les personnes dyslexiques ont souvent tendance à vouloir maîtriser l’anglais en un temps record. Or, l’acquisition d’une langue demande du temps et de la patience. Il est normal de faire des erreurs en cours de route.
Les élèves dyslexiques doivent accepter qu’il est normal de faire des erreurs et de devoir répéter plusieurs fois certains exercices avant de les maîtriser pleinement. L’une des clés de la réussite est de donner du temps aux nouveaux concepts pour être intégrés correctement. Une approche progressive, où chaque notion est bien comprise avant de passer à la suivante, permet de construire des bases solides pour le futur.
Cela inclut également le fait de se donner le temps de pratiquer régulièrement, même de manière informelle. Faire des pauses entre les sessions d’étude, revoir les leçons précédentes, et éviter de se précipiter dans les nouveaux apprentissages permet une assimilation plus durable.
3. Négliger la pratique : une erreur fréquente pour les dyslexiques.
Les élèves dyslexiques se concentrent souvent sur l’aspect théorique de la langue (comme la mémorisation de règles de grammaire ou de vocabulaire), mais négligent souvent un élément crucial : la pratique active. Apprendre une langue ne consiste pas seulement à lire ou à écrire, mais surtout à utiliser la langue au quotidien, à l’entendre et à l’appliquer dans des contextes variés. C’est cette immersion constante qui permet de solidifier les connaissances.
La répétition active aide à surmonter la dyslexie lors de l’acquisition de l’anglais.
Une erreur fréquente consiste à sous-estimer l’importance de la pratique. Apprendre du vocabulaire et de la grammaire est essentiel, mais cela ne suffit pas. Pour maîtriser une langue, il faut l’utiliser au quotidien.
La répétition active est un excellent moyen pour les élèves dyslexiques de renforcer leur compréhension de l’anglais. Il s’agit de revoir régulièrement le vocabulaire et les règles grammaticales dans des contextes différents. Par exemple, plutôt que d’étudier une liste de mots de manière isolée, il est plus efficace de les utiliser dans des phrases complètes ou des situations de conversation. La répétition, à travers la lecture ou la pratique orale, aide à créer des liens durables dans la mémoire.
Il est conseillé de parler anglais aussi souvent que possible, que ce soit avec des amis, en famille ou avec des partenaires de conversation en ligne. Regarder des films ou des séries en version originale, même avec des sous-titres, est également un excellent moyen de s’immerger dans la langue. Cela permet de renforcer les acquis et de mieux comprendre comment la langue fonctionne dans un contexte réel.
Conseil pratique : Les films et séries en version originale sont des outils puissants pour pratiquer l’anglais. Non seulement ils exposent l’élève à un vocabulaire naturel, mais ils offrent également une immersion dans la prononciation, les accents et les expressions courantes.
Pour les apprenants dyslexiques, éviter ces trois erreurs est primordial pour progresser en anglais. En se fixant des objectifs réalistes, en prenant son temps et en pratiquant régulièrement, il est possible de surmonter les difficultés liées à la dyslexie et de maîtriser la langue de Shakespeare.
En tenant compte de ces erreurs fréquentes, je propose une méthode innovante d’apprentissage de l’anglais, malgré votre dyslexie.
Je suis Morgane Ratajac, professeur d’anglais, spécialisée dans les troubles DYS. Suivez-moi sur Instagram
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